Ceux qui attendent l’évènement avec impatience n'en peuvent plus d'attendre et ceux qui détestent n'ont plus qu'à changer temporairement de planète tant le phénomène Star Wars (re)débarque en force cette année avec l'arrivée du futur épisode VII "Le réveil de la force" en décembre prochain.

Il n'y a qu'à ouvrir n’importe quel catalogue - de jouets ou non - pour être littéralement inondé de produits dérivés divers et variés qu'il est impossible et inutile de répertorier tant la liste est diverse et longue!

Côté jouet, c'est surtout le géant américain Hasbro - mais également d'autres marques comme Lego - qui devrait faire péter les plafonds cette année en raison de la probable énorme vente de jouets dérivés de la série. On a beau être presque surpris du phénomène mais la presse avait déjà pointé du doigt les objectifs commerciaux dès septembre dernier: la vente de jouets (et d'autre produits) devraient rapporter 3 milliards de dollars (sur une seule année!) contre 2,2 milliards prévus pour la billetterie.

http://www.lepoint.fr/dossiers/culture/star-wars-7/star-wars-vii-les-jouets-vont-rapporter-plus-que-le-film-11-09-2015-1963930_2635.php

Et le côté générationnel risque aussi de jouer à fond cette année puisque - bien qu'on en sache le minimum sur le scenario du film - on retrouve les personnages crées à l'origine de la série (Dark Vador notamment) mais également les vaisseaux spatiaux classiques: X-Wing, Faucon Millenium,Tie Fighter : les jouets ressemblent donc bougrement à ceux qu'on a déjà connus...mais ça aussi ça n'est pas le fruit du hasard:

http://www.premiere.fr/Cinema/News-Cinema/Star-Wars-7-si-vous-etes-un-homme-de-34-ans-vous-etes-la-cible

Faire du neuf avec du vieux, ça marche toujours! Mais quand on est un fan parmi d'autres, finalement ça a peu d'importance et ça a même plutôt des bons côtés puisque l'offre est nombreuse et variée pour ceux qui veulent se faire plaisir ou faire découvrir à leurs proches - leurs enfants notamment - l'univers Star Wars (qui fêtera bientôt ses 40 ans!). Et en attendant d'aller voir le film, faites vous plaisir en achetant des jouets! :)

On ne peut que s'en réjouir, l'industrie française du jouet va mieux. La nouvelle peut paraitre à peine croyable tant ce secteur a été ravagé par les crises successives durant ces 30 dernières années (les dernières étant plutôt récentes et datant de la fin des années 2000) avec les lots successifs et ininterrompus de licenciements, de délocalisations, d'entreprises liquidées ou vendues à des groupes étrangers, etc...

Pour la première fois depuis très (très) longtemps, la situation se stabilise, voire s'améliore, et la presse s'en fait écho à juste titre.

http://www.lesechos.fr/industrie-services/conso-distribution/021348748214-les-fabricants-francais-de-jouets-recreent-de-lemploi-1158456.php

http://www.francetvinfo.fr/economie/medias/la-filiere-des-jouets-renait-en-france_1117385.html

Les raisons de ce retournement timide sont multiples et restent plutôt liés à certains facteurs conjoncturels extérieurs : hausse du dollar face à l'euro, délais de fabrication en Chine (dont les coûts de production augmentent), problèmes récurrents liés à la qualité et à la sécurité des produits fabriqués dans ce pays mais également peut-être - dans une moindre mesure - à des expériences malheureuses liées aux délocalisations déjà effectuées par le passé par quelques entreprises françaises.

Certains acteurs majeurs de ce secteur, comme la marque française Solido qui avait délocalisée sa production tardivement en Chine (en 2006) pour réduire ses coûts de production ont ainsi eu de grosses déconvenues. L'entreprise, qui faisait à l'époque partie du groupe Smoby-Majorette, a connu de très grandes difficultés financières en 2007-2008 et a eu momentanément des difficultés à payer les industriels chinois. Ces derniers ont alors fait saisir les moules de fabrication (qui coûtent une fortune et qui avaient été importés des usines françaises) par la justice chinoise puis les ont tout simplement revendus pour compenser les factures momentanément impayées. Résultat, l'entreprise, qui en 2015 va mieux, ne peut pas reprendre une partie de sa production antérieure!

L'industrie française du jouet va mieux donc, mais inutile cependant de se réjouir trop vite puisque les chiffres restent les chiffres: seuls 7% des jouets vendus en France sont fabriqués dans le pays contre environ 60% en Chine!

Dans le but d'atteindre les 10% de vente, les industriels tricolores se sont (enfin) regroupés pour créer l’Association des Créateurs-Fabricants de Jouets Français. Cette dernière lancera dès cette année une nouvelle campagne de communication appelée « Cette année, le père Noël est fier de fabriquer en France » et qui devra être présente dans la plupart des enseignes spécialisées. Nous pourrons voir dans quelques mois si cet objectif est atteint.

On présente souvent l’impression en 3D comme étant la prochaine révolution industrielle. Bien que l’on soit encore au début du phénomène, il est en effet désormais possible de créer soi-même - ou par l’intermédiaire de professionnels - des objets divers et variés : objets de décos, bijoux, coques de smartphones, etc… il est presque désormais possible de tout créer et, notamment, des jouets.

Tout comme l’apparition d’Internet a pu chambouler le circuit de distribution des jouets, la démocratisation de l’impression 3D permet déjà de créer chez soit - à partir de fichiers 3D - de petites pièces en plastique comme de petites figurines ou des pièces de Lego. Et même si pour le moment il n’est possible de créer à domicile que de petits objets en plastique - l’utilisation d’autres matériaux s’avérant plus complexe et plus coûteux en intermédiaires et en matières premières - il y a fort à parier que d’ici quelques années on possède tous notre propre imprimante 3D à domicile.

On peut donc déjà imaginer que d’ici quelques années on puisse créer nos propres jouets mais aussi… copier ceux qui existent déjà (en les « scannant », copier/coller ou en téléchargeant des fichiers qui circuleront à droite à gauche) : Lego, Playmobil, etc..tous ces jouets seraient donc potentiellement reproduisibles à la maison (en pièces détachées par exemple). Et si Internet a révolutionné le circuit de distribution des jouets (et des produits manufacturés en général), l’impression 3D pose de nombreuses questions quant au devenir des circuits de fabrication de jouets notamment - et surtout même - vis-à-vis des problèmes de respect du droit de la propriété intellectuelle dont les règles seraient - on l’imagine - souvent et facilement non respectées.

On le sait, l’industrie du disque et du DVD a beaucoup souffert de l’apparition d’Internet et de supports dématérialisés comme le MP3. Comment l’industrie du jouet va-t-elle réagir face à ce phénomène qui va vraisemblablement exploser dans les années à venir ? Difficile de le savoir…Prépare-t-elle déjà une stratégie ? Fais-t-elle le dos rond ou l’autruche en attendant la tempête ? Va-t-elle s’adapter en vendant massivement des fichiers 3D comme Hasbro qui a timidement commencé en août 2014 (voir photo ci-dessous)? Difficile à dire…

L’avenir nous réserve des surprises et celle-ci - qui dépasse bien évidemment le simple domaine du jouet - s’annonce certainement énorme.

Crée en Allemagne dans les années 50 (la célèbre « Bild Lilli », visible ci-dessous), le concept des poupées mannequins va exploser à la fin des années 50 après que l’américaine Ruth Handler en achète un exemplaire et crée à son tour la célébrissime poupée Barbie (nom inspiré par sa fille qui se prénommait Barbara).

Le concept est simple mais - comme souvent - il suffisait d’y penser : après les poupées poupons reproduisant le monde des enfants en bas âge, il s’agissait maintenant de reproduire le monde adulte et de créer des accessoires, des décors, des objets divers et variés reproduisant plus ou moins celui-ci.

Comme souvent dans ces cas-là, le succès de Barbie engendra une multitude de copies plus ou moins fidèles mais Barbie - bien que n’étant pas pionnière en la matière comme nous venons de le voir - gardera toujours une longueur d’avance sur ses concurrentes en s’adaptant aux différentes modes et aux différentes cultures en fonctions des minorités ou des pays : c’est devenu LA référence et même si depuis les Winx, Monster High, etc ont aussi pris le relais, elles ne jouent pas vraiment dans la même catégorie.

Si l’aspect de cette poupée a quelque peu varié depuis sa création en 1959, il y a au moins une caractéristique qui est restée depuis plusieurs décennies: ses mensurations anormales. Et c’est bien sur ce sujet que se concentrent les principales critiques vis-à-vis de Barbie et d’autres poupées mannequins plus récentes : de nombreuses personnes estiment en effet qu’elles donnent aux petites filles une image stéréotypée de ce que doit être une femme et leur mette dès leur plus jeune âge une certaine pression pour parvenir à correspondre à ces critères de beauté prédéfinis : minceur obligatoire, poitrine bien fournie, jambes interminables, etc…http://www.lemonde.fr/vous/article/2009/12/29/pour-les-psychiatres-barbie-est-un-fantasme-d-adulte-mais-pas-de-petites-filles_1285769_3238.html

Certaines femmes - comme l’ukrainienne Valeria Lukyanova - sautent le pas et recourent même au bistouri pour ressembler trait pour trait à leur modèle!

Parallèlement - et toujours pour faite face à ce problème de mensurations extra-terrestres - d’autres projets ont vus le jour récemment pour donner aux poupées mannequins des caractéristiques physiques plus proches de la réalité, notamment  la poupée Lammilly (à droite ci-dessous) qui possède même en option des autocollants montrant des cicatrices ou de la cellulite.

D’autres personnes reprennent aussi le maquillage des poupées mannequins standards et rendent à celles-ci un visage plus naturel et moins « girly ».

En bref, le but est encore une fois de rendre aux jouets pour petites filles un côté humain-crédible-déstandardisé et de donner aux parents qui le peuvent un vrai choix pour leurs enfants qui se mettront sans doute bien assez tôt la pression pour essayer de rentrer dans le moule...

Dans le domaine du jouet comme ailleurs il existe des modes, et le train électrique en est la preuve flagrante.

On pourra tous le constater, rares sont les enfants qui possèdent un train électrique ou qui en réclament un : trop volumineux, trop fragile, trop cher, trop vite lassant, trop consommateur de piles, les raisons ne manquent pas. D’ailleurs, on en trouve plus beaucoup dans les rayons des magasins…

Quand on jette un regard extérieur sur ce jouet, on se rend compte que c’est presque devenu un jouet…pour adultes, comme si ce jouet particulier avait grandi avec eux et que cette génération de « vieux enfants » s’en était accaparée.

Les trains électriques ont en effet connus un succès indéniable au milieu du siècle dernier, suscitant une véritable passion pour certains enfants qui, avec le temps - et un portefeuille davantage garni grâce à l’arrivée à l’âge adulte - ont de plus en plus rapproché ce jouet du modélisme.

Même si les passionnés s’en défendent (« Le modélisme ferroviaire n'est pas une activité pour hommes quinquagénaires » peut-on lire sur le site internet de la Fédération française de modélisme ferroviaire : http://www.ffmf.info/jo-25/index.php/feminines), c’est clair que c’est l’impression qui prédomine dans les quelques salons que les simples mortels non-initiés (dont je fais partie) peuvent visiter.

Il semble que dans ce domaine ce soit l’échelle HO (1/87^ème) qui soit la plus courante. Les marques emblématiques sont notamment Hornby, Jouef, Roco Marklin, etc…mais il existe bien d’autres échelles et d’autres marques qu’il est impossible de répertorier de façon exhaustive.

A défaut de vous rendre dans un salon de modélisme, les curieux qui se trouvent sur Paris peuvent visiter, dans les sous-sols de la Garde de l’Est, les locaux de l’Association française des amis de chemins de fer. Ou sinon si vous n’êtes pas sur Paris vous pouvez aussi mater la vidéo présente via le lien ci-dessous. En voiture !

 https://www.youtube.com/watch?v=KYRUu3DQ8rs